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Depuis le début de la crise, l’on parle d’effort sur les dépenses de santé pour la France comme pour le reste des pays européens. Mais qu’en est-il concrètement de la situation française ? Explication de l’économiste Cristina Peicuti, pour Challenges.
Selon l’économiste interrogée par Challenges, plus un pays est riche, plus il dépense en matière de santé.
Mais alors à quel niveau se situe la France ? Réponse : au 7e rang avec 3 220 euros par habitant, derrière Pays-Bas, l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, le Luxembourg et la Belgique.
Globalement, depuis 2008, les dépenses de santé ont diminué en Europe. C’est surtout le cas pour les pays les plus durement touchés par la crise : Grèce, Luxembourg, Irlande, Croatie, Portugal, Espagne et Royaume-Uni.
En France, les dépenses de santé ont ralenti, passant d’une croissance annuelle de 2 % entre 2000 et 2009 à 0,8 % entre 2009 et 2012.
Dans l’ordre, les soins hospitaliers, les soins ambulatoires et les dépenses pharmaceutiques. Pour ce dernier poste, la moyenne européenne par habitant s’établissait à 350 euros en 2012 ; 469 euros par Français. Ces derniers prennent ainsi la 4e place des plus gros consommateurs de médicaments en Europe.
Malgré cette place dans le haut du classement, la France a largement ralentit ses dépenses pharmaceutiques passant de 1,7 % (2000/2009) à 1,3 % (2009/2012).
Globalement en Europe, le secteur public est la principale source de financement de la santé (couverture des 3/4 des dépenses de santé en 2012).
En France, la même année, les complémentaires santé ont couvert 14 % des dépenses de santé. Il faut noter qu’une très large majorité de Français possède un tel contrat (95 %)
Au regard de ces données, la France ne pratique pas d’exceptionnelles dépenses de santé, par rapport à d’autres pays européens. Elle fait même, à l’instar des autre pays membre, des efforts pour réduire ses dépenses à tous les niveaux.
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