L’Assurance Maladie a trouvé un nouveau moyen de faire baisser les dépenses de santé et d’augmenter la consommation de génériques. « Je ne prends pas de générique, je dois régler mes médicaments » dit le dernier slogan. Autrement dit, les assurés devront désormais faire l’avance des frais pour les médicaments non génériques.
Le tiers-payant, oui mais seulement pour les génériques
Alors que l’Assurance Maladie est à la recherche d’économies, l’organisme se penche sur la consommation de génériques. Moins chers, les génériques sont censés être identiques aux princeps (marques). Or certains patients n’ont pas confiance en ces traitements, conséquence : leur consommation stagne à hauteur de 72 % en avril 2012.
Afin de relancer cette consommation, l’Assurance Maladie met en place un plan d’action :
seuls les consommateurs de génériques pourront bénéficier du tiers-payant, soit de l’avance des frais. Un plan qui concerne tout assuré social, même les plus démunis bénéficiant de la CMU-Complémentaire (
mutuelle santé gratuite) ou les bénéficiaires de l’AME.
Les réticents aux génériques devront avancer les frais et se faire rembourser ensuite.
Générique / Princeps : identiques ?
La suite du slogan explique que « les médicaments génériques sont sûrs et efficaces. En les choisissant, je préserve notre système de santé ».
Les génériques et les princeps ont les mêmes principes actifs, même si leurs formes et les couleurs prennent un aspect différent. Cependant,
certains affirment qu’il existe des différences, notamment en termes de dosage d’actifs, d’où les réticences encore perceptibles chez les consommateurs. N’hésitez pas à relire notre article
L'Académie de Médecine revient sur l'efficacité de certains génériques
Une étrange décision alors même que le tiers payant est considéré comme un levier à l’accès aux soins. Priver les patients de tiers-payant va à l’encontre de la politique d’accès aux soins.