Le 8 août dernier, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) publiait sur son site une étude sur le mésusage de l’antidiabétique Mediator. Cette étude tend à mettre en évidence un des points noirs de cette catastrophe sanitaire : le mauvais usage de ce traitement.
Mise en relief du mésusage du Mediator
L’étude a été réalisée sur 2 576 patients ayant consommés le Mediator. Alors que l’on savait déjà que l’antidiabétique avait été prescrit hors AMM (autorisation de mise sur le marché) en tant que coupe-faim, l’étude a démontré que les disproportions entre diabétiques et non diabétiques étaient étonnantes.
Ainsi, l’étude révèle que seuls 20% des consommateurs de Mediator était diabétique. Ce qui signifie que seulement 20% des 5 millions de consommateurs de Mediator prenait ce traitement pour traiter le diabète. Les autres se servaient du Mediator comme coupe-faim.
Autre analyse de l’étude
L’étude tend à prouver également que les problèmes cardiaques liés au Mediator ont tendance à augmenter avec la durée et le dosage du traitement.
Alors que le dosage maximum conseillé était de 3 comprimés par jour, une partie des patients en prenait en surdosage.
De plus, l’étude fait ressortir les durées moyennes de prescription : la moitié des patients de l’étude a consommé le Mediator durant 2 ans, et 12% pendant 10 ans.
D’autant plus en cas de mésusage, les risques de mauvais dosage et de durée trop importante ont pu être fatals à de nombreux patients.
Le conseil de Mutuelle-land : même prescrits par votre médecin,
évitez d’accepter des prescriptions hors AMM. Si un médicament n’a pas d’AMM, c’est bien qu’il y a une raison ! En plus d’une consommation dangereuse, ces traitements prescrits de cette manière
ne sont pris en charge ni par la Sécurité Sociale ni par les mutuelles. A quoi bon vous ruiner vous et votre santé ?